Le Christianisme a été introduit au Japon
en 1549 par un missionnaire jésuite, Saint François Xavier.
C'était une époque de luttes intestines et de troubles et la
nouvelle religion fut bien accueillie par ceux qui sentaient
le besoin de nouveaux symboles spirituels, par ceux aussi, qui
étaient attirés vers l'Occident par sa civilisation, ses
armes à feu perfectionnées, son commerce. Mais, après
l'unification de la nation, vers la fin du seizième siècle,
les hommes qui s'étaient assuré l'hégémonie supprimèrent
toute possibilité de nouveaux change ments. Redoutant les visées
territoriales des nations occidentales et craignant que le
Christianisme n'ait un effet destructeur sur l'ordre établi,
ils décidèrent d'interdire la nouvelle religion.
Vers le milieu du dix-neuvième siècle,
les puissances occidentales contraignirent le Japon à mettre
fin a l'isolement dans lequel il sétait volontairement cofiné
et à tolérer le Christianisme, au nom de la liberté de
religion. Des missionnaires catholiques français et des
missionnaires protestants américains approtèrent à nouveau
l'évangile chrétien sur les rivages japonais.
Actuellement, les Eglises chrétiennes
japonaises sont divisées en religions et en sectes, à
l'image des Eglises soeurs d'Occident. Mais, au-dessus des
divisions sectaires, les principales Eglises protestantes du
Japon sont caractérisées par une certaine unité et il
existe aussi des liens, depuis longtemps, entre l'Eglise
catholique et les Eglises protestantes. Les Eglises chrétiennes
du Japon ne sont plus des "églises de mission"; la
plupart d'entre elles sont autonomes et ont leurs caractères
propres